Presse
"et citrons pressés"
Étienne Yver conjure ce qu’il y a de dévorant en toute heure. L’acidité, l’aigreur sourde, la satiété ou la suture, la couleur unique et mortelle, la sécheresse jaune d’une coupure, l’absence trop nette d’un geste rêvé. Il cherche le rythme qui, sous toute chose, soulève le fond et porte en surface ce contour qui est la première défense des êtres. Fruit coupé, doigts vrillés, gueule ouverte mais engoncée, profil enfantin et lunaire : chaque chose se dessine en elle-même avant de se chercher un nom. Daniel Dobbels |
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Quand je vous parle, je parle aussi à quelqu’un d’autre… |
…et c’est aussi quelqu’un d’autre qui vous parle. |
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Son exploration du champ de la Peinture est donc sans limites, tout
comme sa curiosité et son esprit de liberté. Il n’y
a là ni classification, ni registre, ni système, et aucune
règle ni aucune convention, aucune mode ni aucun principe ne
peuvent lui interdire d’exécuter un tableau. |
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Je n’ai pas d’attirance particulière
pour les citrons… |
It is in my opinion |
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Comme lors de l’instant photographique, Marc Donnadieu
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Deshalb
ist es ein Labsal, wenn man die Gelegenheit hat, einen Maler zu treffen,
dessen Bilder überzeugend heiter und souverän wirken. Etienne
Yver betont sogar, mit welchem Vergnügen, im wahrsten Sinne des
Wortes, er malt. Ein leidenschaftlicher Künstler ist er, der sich
ständig mit der Malerei befasst, aber auch mit Skulpturen oder
Abbildungen wie jene für die Gedichte von Guillaume Apollinaire.
Malen ist, ich zitiere, |
La première impression que ressent le visiteur est l’accueil chaleureux d’un coloris… un peu sauvage, qui fait penser à une fête de Sioux où l’on surgirait stupéfait. |
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Étienne YVER nous suggère des mondes, et nous offre des images que nous ne savons pas discerner dans notre réalité quotidienne. Il nous invite à des voyages qui donnent un visage à la beauté, à l'émotion, à l'amour, indispensable à notre compréhension de l'univers.
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A l’heure où d’autres artistes professent, voire cultivent, une certaine distance à l’égard de la peinture, Étienne Yver y fait son lit, et s’y vautre, et s’y ébroue avec une délectation qui confine à la provocation. le geste est impérieux, la matière épaisse, la couleur explosive. Mais peindre est surtout, pour lui, prendre du plaisir, du plaisir à faire cet acte de Peinture ; ultime sacrilège face aux manières contemporaines de penser le fait de l’art. Et toute son œuvre en est traversée, presque chavirée.
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